Un but spécial

La direction spirituelle, dans toutes ses nuances et formes de direction personnelle, d’accompagnement et d’animation de personnes et de groupes, de discernement spirituel.

Le premier « Règlement » est très clair sur ce point (avec les mots du temps) : « La Société de l’Esprit de Jésus ne se propose pas directement de faciliter, aux prêtres qui exercent le saint ministère, la pratique exacte de leurs devoirs de piété et de zèle (les conciles, le Droit canon, les exemples des saints sont là pour les y aider...). Il s’agit ici d’un but tout spécial. Les prêtres qui composent cette Société veulent se pénétrer pleinement de l’Esprit de Notre Seigneur, afin de le communiquer pleinement aux âmes dans la direction spirituelle ».

Le texte peut sembler à sens unique : c’est le prêtre qui donne ! Mais Henri Chaumont parle souvent de recevoir et de tirer profit de ce qu’on entend, et de progresser grâce aux personnes qu’on accompagne.

Une vocation spéciale

Ce but spécial suppose chez les membres une « vocation spéciale », un appel au cœur même de leur vie de prêtres séculiers ou de diacres : un appel à être des « directeurs spirituels » ou, comme l’on dit plus facilement aujourd’hui, des accompagnateurs.

Le concile Vatican II souligne que c’est « par, dans et pour » le ministère que le prêtre se sanctifie. Ainsi, l’Abbé Chaumont dit-il déjà, dans le premier Règlement : « Ces prêtres se perfectionnent le plus possible pour la direction, dans la direction et par la direction ».

Est-ce à dire que tous les membres sentent cet appel particulier de façon nette avant d’entrer ou dès leur premier contact avec l’association ? Pas nécessairement. Mais, normalement, ils le découvriront peu à peu, s’ils entrent dans l’esprit de l’association, en utilisant les moyens mis à leur disposition.