Ainsi devons-nous venir, ma chère Philothée, à la sainte oraison, purement et simplement pour rendre notre devoir et témoigner notre fidélité. Que s’il plaît à la divine Majesté de nous parler et s’entretenir avec nous par ses saintes inspirations et consolations intérieures, ce nous sera sans doute un grand honneur et un plaisir délicieux ; mais s’il ne lui plaît pas de nous faire cette grâce, nous laissant là sans nous parler, non plus que s’il ne nous voyait pas et que nous ne fussions pas en sa présence, nous ne devons pourtant pas sortir, mais au contraire nous devons demeurer là, devant cette souveraine bonté, avec un maintien dévotieux et paisible. (IVD II, 9, la Pléiade p. 92)
Cet extrait de l’évangile de Luc fait ressortir la fidélité de ces humbles femmes. Malgré leur peine, elles vont acheter des huiles aromatiques nécessaires au traitement d’une dépouille, comme il était d’usage en ces temps là. Nous pouvons imaginer leur effroi lors de l’apparition de ces hommes en vêtements éblouissants, (qui n’est pas sans rappeler la transfiguration de Jésus sur la montagne). Pourquoi cherchez-vous parmi les morts Celui qui est Vivant ? C’est ainsi que les trois fidèles compagnes se sentent aussitôt investies d’une mission et deviennent dès lors les « Premières Messagères de la Résurrection. » (Pierre Vanderliven, Merveilles bibliques pour prier.)